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Un périple dans l'anti atlas Marocain. Véritable dépaysement et sentiment d'être au bout du monde 


 

Proverbe arabe : 

- Qui voyage ajoute à sa vie

- Ceux qui sont pressés sont déjà morts 







 



















































DIMANCHE 30 AVRIL

Il a fallu mettre le réveil un peu tôt mais pour une fois, c’est avec joie puisqu’il ne faut pas rater l’avion ! Décollage prévu à 9h25 à Orly Sud. Les sacs à dos sont prêts. Nous montons dans le taxi et ne négocions pas la course pour Orly…

 

 

Le vol Paris Marrakech est plutôt sympa pour une fois, même si l’avion est vieux et pas super confortable. Le commandant de cabine est un comédien !! On se marre pendant tout le vol avec ses annonces quelque peu atypiques… A commencer par l’annonce d’accueil « Bienvenus à bord du vol SS 905 à destination de Rio de Jan… euh excusez moi (rires) de Marrakech ». … « Et maintenant, le show de sécurité : vous trouverez sous votre siège ce magnifique gilet, collection printemps été 2006. Ce superbe gilet s’enfile par le cou. Pour le gonfler, tirez sur les 2 pompons rouges. Sinon vous pouvez aussi tirer sur le sifflet, bon ça c’est vraiment si c’est pas votre jour de chance !!! ».

 

 

Nous prenons la route de Ouarzazate. Magnifique route, dans un paysage d’abord un peu alpin (végétation dense, forêts de pins …), puis de plus en plus minéral et désertique même. Le chauffeur est pressé et le voyage risqué : des enfants se baladent seuls sur le bord des routes, voire au milieu de la chaussée. Des chèvres, des moutons, des brouettes, des 2 roues … la route est partagée par tous. C’est un lieu de passage, pas franchement réglementé !! On évite de peu l’accident avec une mule (ou était-ce un âne ? je ne sais plus). La pause déjeuner est attendue, et on commence à se demander si le chauffeur n’a pas décidé de nous conduire dans le Siroua d’une traite…

Finalement à 14h, il nous arrête dans un des villages traversés par cette belle route. Pause dans un restaurant à touristes où nous sommes servis à l’étage parmi des groupes de randonneurs français. 1ère tajine du voyage ! 1ères oranges et bananes ! 1er thé à la menthe. L’occasion d’apprendre que le jeune homme qui nous accompagne n’est pas notre guide. Celui-ci nous attend au point de départ de la randonnée. 

On reprend la route à travers un paysage très rocheux. Passage du col Tichka (2260 mètres, le col routier le plus haut du Maroc). Paysage lunaire.

 

Nous traversons de grandes étendues qui ressemblent aux images que je me fais du Colorado (faudra que j’aille vérifier !). Nous quittons la route de Ouarzazate pour prendre la direction de Taznakht. Alors, nous nous enfonçons dans les vastes étendues que nous imaginions depuis la route principale. Les villages se font de plus en plus rares, la circulation quasi inexistante (heureusement, vu la largeur de la chaussée). Parfois, une oasis interrompt ce paysage lunaire : un oued, une pelouse de golf vert d’Ecosse, des palmiers, des lauriers roses … un coin de paradis ?

 

Mais le plus grandiose nous attend : le chauffeur quitte l’étroite route pour s’engager sur un chemin en terre. Aucune direction n’est indiquée. Et c’est parti pour 10 km de secousses ! Une demi-heure fantastique, au milieu des cultures d’orge et de blé. Le chauffeur nous fait écouter un peu de musique traditionnelle enivrante J

 

Arrivée à Tinzaline à 17h45. Accueil par Ali qui sera notre guide et Hassan qui est notre hôte ce soir !

Ali se présente à nous, fait un tour de tapis pour savoir d’où nous venons tous. Le programme des 5 jours à venir est enthousiasmant : randonnées matinales, longues pauses déjeuner, petites marches l’après-midi, et 1 surprise par jour !!!!

Thé à la menthe dans le salon qui sera notre chambre ce soir. Petits biscuits. Premier incident sur le tapis sacré de la maison … Comment on dit « Excusez-moi » en berbère ?? Smahlia Hassan harakte Atay rla zarbia !

 

Balade dans le village. Nous sommes l’attraction du soir pour les enfants qui nous demandent gentiment un stylo « Bonjour, donne moi un stylo ». Les hommes nous saluent, les femmes se cachent. Photos autour du fort, ancien grenier collectif (pendant les guerres de tribus, les villageois stockaient ici leurs céréales afin qu’elles soient gardées en sécurité).

 

Dîner dans la cour d’Hassan. Soupe (légumes, pâtes, cumin=kamoune). Tajine de bœuf ! Un régal ! Fruits et première verveine du séjour !

Coucher à 10h car la journée a été longue !

 
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LUNDI 1erMAI
C’est la fête du travail. Mais on n’en a que faire ! Nous voilà complètement coupés du monde !

 

Réveil matinal avec le chant du coq !  Il ne doit être guère plus de 6h. On se prépare rapidement pour profiter des premières lumières du jour. En fait le soleil chauffe déjà.

 

Premier petit déjeuner dans le salon de la cour. Café, thé, café au lait (enfin aux grumeaux… bah oui, c’est pas facile le lait en poudre quand on est mal réveillé), confiture à l’abricot et pain berbère, kiri.

Pendant ce temps, les muletiers préparent les mules. Elles supportent chacune jusqu’à 200kg sur le dos ! Il faut donc s’y mettre à plusieurs pour porter le chargement. C’est toute une organisation car il faut équilibrer tout ça !

 

Départ pour la 1ère étape qui nous conduira jusqu’au village d’Aït Tigga. On traverse des paysages variés, en gardant toujours en panorama au nord la chaîne de l’Atlas. Nous longeons la rivière Tizwat dont les bords sont bien verts.  Il nous cueille aussi un peu de menthe sauvage pour aromatiser l’eau car Micropur a tendance à rendre l’eau certes potable mais

aussi « goûtue »… La mienne n’ayant aucun goût, je commence à m’inquiéter de l’efficacité de mes pilules. A mon avis je serai vite fixée là-dessus …

Première pause chouchous, dattes et figues auprès de beaux bouquets de lauriers roses. Merci Ali !

 

Nous continuons de monter vers une bergerie qui fait face à l’Atlas. Pause à l’ombre du mur de pierres. Ali s’inquiète : « Vous allez enlever vos chaussures à chaque fois qu’on s’arrête ?? ». Eh ben oui !

 

Encore quelques foulées et nous arrivons sur le site du déjeuner. La surprise est grande : Hassan et Lahcen ont déjà monté la tente, préparé la salade et le thé. La mule se repose. Nous sommes sur un petit coin de paradis, pas loin coule un petit oued, devant nous s’élève le Toubkal, sous nos pieds les nattes et matelas sont confortables, sur nos têtes la tente fait de l’ombre, dans nos narines l’odeur de l’huile d’olive, dans nos mains les verres de thé … c’est merveilleux !

Au menu, tomates, concombres, olives, sardines, fromage, orange. Des légumes chauds et des pommes. Bé Sarha !

Après ce bon repas, la sieste semble naturelle. Cyril s’échappe pour une ascension en solitaire. Nos trois amis berbères s’endorment et nous discutons au frais.

 

Il nous reste encore une heure de marche. Nous levons le camp. Sur le chemin, Ali s’arrête parler avec Abdoula qui nous invite à boire le thé. C’est la surprise du jour ! Sa ferme isolée est superbe : beau jardin fruitier (oliviers), ruches. La maison est belle avec une superbe cour intérieure décorée de vigne. Nous sommes accueillis dans le salon. Après le thé, Abdoula nous fait goûter le miel de sa production. Un régal. Abdoula a vécu en France il y a sans doute 40 ans, dans des mines du Nord Pas de Calais. On comprend qu’il soit rentré dans son pays.

 

La fin d’après-midi nous conduit au campement. C’est une belle installation : 2 grandes tentes (1 pour la cuisine, l’autre pour la chambre des muletiers) et 4 igloos pour les 8 randonneurs. Des nattes sont posées dehors pour que nous prenions le thé. Le site est grandiose.

Nous ratons cependant le coucher de soleil : un vendeur de safran (=zarhfrane) est là et Yannick est dur en affaires. Il négocie 5 grammes de safran pour 75 dirhams. La discussion a duré et j’avais presque de la peine pour le petit marchand. On n’est pas sur le souk ici… Mais d’après Ali, nous avons obtenu un bon prix. Manu, Yannick et Gilles repartent avec leur gramme de safran et moi avec mes 2 grammes qu’il aura fallu repeser plusieurs fois car il semble que dans la montagne 2 grammes ne soient pas tout à fait la même chose de 2 fois 1 gramme…

 

Nous passons ensuite la soirée dans la tente de la cuisine : préparation du couscous, discussions et dîner ! Soupe, couscous et fruits au sirop. Hassan nous joue du « Loutar » instrument à cordes berbère. Chants berbères. Encore timides, nous nous contentons d’écouter et de nous laisser envoûter. Ali tente de nous faire chanter en français. Il nous manque un livret de chant car nous avons parfois la mélodie, parfois le refrain, mais jamais la chanson en entier … Notez-le dans votre liste pour l’ascension du Toubkal l’an prochain J

 

Bonne nuit.


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MARDI 2 MAI

Réveil avec le soleil à 6h. La nature est belle. Ciel bleu azur. Je profite du sommeil général pour partir à la recherche d’un endroit pour me laver. Lahcen m’indique un coin d’eau. Me voyant un peu perdue dans le lit de l’oued, un des muletiers descend m’indiquer un bassin d’eau claire.

 

Je me lave donc les cheveux et tout le reste. Je crois qu’un berger m’a vue… ben tant pis !

Ce brin de toilette fait du bien. Et c’est marrant, mais dans ce cadre fantastique, la douche chaude dans une salle de bain en zelliges ne me manque pas. J’apprécie beaucoup cette toilette simple mais efficace, avec les moyens du bord !

 

On replie les tentes. Les muletiers rechargent leurs bêtes.

 

Départ à 8h en direction d’Aghigha. Nous remontons toute la vallée d’Aet Sengane : les 3 villages d’Aït Tigga, Idouar et Aït Ighmour.

Dans le 1er village, ascension jusqu’au grenier collectif. Vue sur le village, l’école, le cimetière.

 

En redescendant, nous passons devant le four à pain en activité, ce qui vaudra à Eric la phrase du jour : « En fait, Gilles, ici c’est pas l’école, c’est le four à pain ! »… Eric a dû passer beaucoup de temps dans les boulangeries quand il était petit !!

Nous traversons Aït Tigga puis les 2 derniers villages. Les femmes ne se montrent pas, mais les enfants viennent vers nous.

 

Nous allons maintenant nous approcher du massif du Siroua en montant un premier col. Ascension régulière, dans le vent. Pause chouchou au col. Il faut se couvrir car le vent est frais. « Vent frais, vent du matin, vous qui souffle au sommet des grands pins, joie du vent qui souffle, allons dans le grand vent, frais… ».

 

Nous suivons Ali encore une bonne heure jusqu’à un site calcaire surprenant où nous nous amusons quelques instants (faut pas grand chose pour nous amuser).  C’est là que le camp est posé pour le déjeuner. Thé vert, sans menthe ce midi ! C’est ça la surprise du jour ? Inch Allah !

 

Ce midi, Lahcen nous a préparé un taboulé. Puis un plat chaud : haricots verts, tomates, poivrons. C’est très bon ! Sieste. Eric ne va pas très bien, un début de tourista. Heureusement Khadija a tout prévu : imosel et tout le tintouin ! La fin de la rando est un peu difficile pour Rico !

 

Arrivée en fin d’après-midi dans le froid et le vent sur un nouveau site spectaculaire au pied du mont Aghigha. Nous sommes entourés de roches et c’est un peu lugubre ce soir. Nous nous demandons ce que la nuit nous réserve : pluie, neige ? Inch Allah !

Mais le meilleur remède contre le froid, c’est la musique : spectacle envoûtant auquel nous participons cette-fois : tambours, chœurs berbères :

« A la litchin a la warda a la romebazi

Ya niichouenne a some car kikerzi »

(Si quelqu’un a encore la mélodie en tête, merci de nous la transmettre !!)

 

Après les chants qui nous ont bien réchauffés, il a fallu se décider à regagner nos petits igloos battus par les vents. Nous nous séparons donc à contrecœur. C’est une première nuit à 2700 mètres d’altitude. La nuit sera longue, inconfortable, glaciale, et très très très agitée. Je ne suis pas près de l’oublier.  

Heureusement nos amis berbères avaient bien arrimé nos tentes avec des cordes, des sardines et des grosses pierres. Nous sommes battus par les vents pendant toute la nuit. Emmanuel et Cyril ont trouvé refuge dans la grande tente d’Ali et Hassan. Mais ce n’était pas forcément une bonne idée : la tente s’est effondrée au milieu de la nuit et il a fallu sortir la refixer…    

            
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MERCREDI 3 MAI                                  

Heureusement, au petit matin, les nuages de la veille ont été chassés. Beau soleil sur Aghigha et en direction du Djebel Siroua. Il fait encore très froid et nous prenons donc le petit déjeuner dans la tente avec les polaires.

 

En route à 7h30 pour le Siroua ! La première heure d’ascension est difficile, dans la caillasse. Faut dire qu’on manque de quelques heures de sommeil. Nous arrivons à un premier col où la vue sur le Toubkal est fantastique. A l’ouest, la vallée est dans les nuages. Paysage irréel. Nous reprenons des forces avec des chouchous, des dattes et des figues ! Puis nous repartons en longeons la crète. Plus nous montons, plus les traces de la nuit glaciale sont présentes : un névé d’abord, puis des buissons recouverts de givre et enfin à l’arrivée au sommet, la glace empêche l’ascension des 40 mètres de roche sur le Siroua… Arrivée au sommet à 10h15. Oranges, chouchous, dattes. 
 
Dernière heure de marche jusqu’aux bergeries d’Iriri. Le paysage change beaucoup : nous quittons les chemins rocailleux pour de vastes prairies vertes.

Nous traversons le village, désert à cette époque de l’année. Et  nous trouvons notre campement dans un endroit paradisiaque. C’est bon de se dire que nous allons passer 2 nuits ici !

La surprise du jour nous attend : thé à la menthe avec des beignets tout chauds !!!!! Merci les amis !

 

La rivière qui longe le bivouac fait office de douche. Que c’est agréable de se laver à l’eau du torrent sous un soleil de plomb !

 

On  profite jusqu’au dernier moment du soleil et passons ensuite la soirée dans la tente d’Ali. Kaoua berbère. Soupe berbère (au lait). Tajine de légumes.

Si on veut de la viande demain, il faudra chasser le mouton pour le couscous mechoui !

 

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JEUDI 4 MAI

Réveil à 7h. Ici, on peut appeler ça une grasse matinée! Petit déjeuner au soleil et départ à 8h30 pour une randonnée autour du mont Amzdour. Ascension par l’Ouest sous un soleil chaud. Mary est pas en top forme (petit souci d’intestin) mais la marche est agréable, sur de bons chemins, dans un cadre toujours aussi beau. Rafraîchissement au torrent et mini bataille d’eau. Passage près des grottes. Deux perdrix s’envolent sous nos yeux. Passage au col à environ 2900 mètres. Pause très sympathique avec les traditionnelles figues, dattes et chouchous. Etude de la carte du Maroc avec Ali.

 

Descente derrière le mont Amzdour et arrivée à 12h30 aux bergeries d’Asazgzan où Lahcen nous attend avec le thé vert et la salade de pâtes. Quel service royal !

Sieste sur la petite ombre de la maison en pierre qui nous sert d’abri.

 

Point faune et flore dans le Siroua :

Voici la végétation rencontrée sur le parcours appelée les coussinets d’altitude ou les coussins de belle – mère (car ils piquent !) : astragale (violet, qui pique très fort), cytise de Balansa (jaune), alissante épineux, villa de mer.

Petite leçon de faune : un corbeau a le bec et les pattes noirs, un chouca a le bec et les pattes jaunes, un crabe a le bec et les pattes rouges.

Eric, lui, a vu un traquet de sibon (?).

 

Ce soir, Manu a un souci de semelles : il faut réparer sinon il devra finir le trek à dos de mule, ce qui n’est pas de tout repos ! Hassan, le Mac Guiver berbère, répare une des chaussures avec fil, grosse aiguille et beaucoup d’habileté! L’autre chaussure avait été réparée par Yannick. Nous lançons les paris de durée de vie des 2 pompes… Ali donne 36 heures de vie à la chaussure de Yannick (Affaire à suivre).

 

Dur dur de se laver à la rivière ce soir : y a un berger un peu curieux sur les berges … la toilette est minimale.

 

Soirée dans la tente d’Ali. Cours de berbère. Quelques leçons en préparation du souk de Marrakech : Rali besef (trop cher) / blech (laisse tomber).

 

Ce soir nous improvisons un cirque à Iriri ; en tête d’affiche, Lahcen et Hassan !

Lahcen, un verre d’eau sur le front, il passe de la position couchée à la position debout.

Manu essaie d’en faire autant. Pas mal !!

Lahcen revient ensuite avec une orange. Il faut la passer à son voisin entre le menton et le cou … Dommage qu’il n’y ait pas d’appareil photo !! C’est sûr que certains sont mal foutus du coup !

Hassan jongle à une main. Il  nous apprend ensuite un jeu de logique avec 10 morceaux de sucre (une étoile à 5 branche, 1 morceau de sucre à chaque extrémité et intersection, l’objectif est de faire disparaître 9 des 10 sucres sachant que pour supprimer un sucre il faut partir d’un sucre existant et supprimer le 3ème sucre dans l’alignement). Déjà en français, j’ai du mal à l’expliquer alors on comprend qu’on ait mis un certain temps à comprendre la règle berbère !

Le dernier jeu est le plus énervant : il faut soulever une stupide boîte d’allumettes vide ( !) en

laissant le majeur au sol et en n’utilisant que l’index et l’auriculaire !

Ça a l’air fastoche et on se trouve tous donc bien bête quand la boîte ne décolle pas … Yannick (c’est bien toi ?) y arrive à la seconde tentative ! Ouf il a sauvé l’honneur. Depuis je m’exerce tous les soirs, et promis l’an prochain en montant le Toubkal, je le ferai avec la boîte pleine d’allumettes ! Eh ben oui !

 

Le dîner d’aujourd’hui, c’est soupe et tajine de mouton ! Merci Hassan pour la viande fraîche !

 
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VENDREDI 5 MAI
Aujourd’hui est notre dernier jour de marche. Nous quittons à regret les bergeries d’Iriri pour le village de Tamazirt. Ce sont les derniers kilomètres du circuit qui nous feront parcourir en tout 90 kilomètres dans le Siroua.

 

 

Après 3h30 de marche nous arrivons au camp du déjeuner ; la tente nous fait une ombre bien appréciable car plus on redescend dans la vallée, et plus il fait chaud !

 

Thé à la menthe. Salade de crudités et haricots blancs. Ouïe ouïe ouïe ! La digestion va encore être difficile !

Khadija fait la vaisselle avec Hassan. Il me parle de ses 3 filles (Fatima 8 ans, --- 5 ans et Nora 2 ans) 
 

 

Arrivée sur le bivouac à 17h. Thé à la menthe. Douches dans l’eau du canal.

 

Ce soir pour le dîner, c’est tajine au poulet. Ali s’excuse pour le couscous raté … nous manquons de légumes. Tu n’auras pas d’excuse Ali, mais un grand merci pour la grande qualité des repas durant tout cette semaine de bivouac ! Bravo Lahcen !

 

Comme surprise du jour, Ali sort de sa grotte d’Ali Baba une bière promise à Manu. « Hefta eh a ZimZim ! » (Ouvre toi Sésame).

 

Vient ce soir le temps des conclusions. Ali fait un petit point sur la semaine passée ensemble et nous remercie ; la semaine s’est bien passée. « Nous souhaitons construire des relations d’amitié durables entre le Maroc et la France ». Ali fait ce métier par choix et parce qu’il l’aime. Il nous parle des comportements ou paroles désagréables qu’il constate parfois de la part de certains stagiaires, auxquels il préfère rester indifférent. Nous ne savons pas bien interpréter ce message. Avons-nous été maladroits ?

 

La nuit est très bonne car il fait bon dans la vallée.

 
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SAMEDI 6 MAI
De bonne heure, le soleil cogne déjà sous les tentes. Il faut tout démonter et ranger pour la dernière fois.

Dernier petit déjeuner sur nos matelas au soleil.

 

Nous traversons le village de Tamazirt à pied. Une oasis au milieu d’un désert rocailleux ! Le chauffeur et Ali nous attrapent au passage. Encore quelques kilomètres de pistes avant de laisser  Ali au village de --- ( ?). Rapide au revoir. Nous sommes tous émus mais Ali poursuit sa route, vers d’autres randonneurs. On espère qu’il gardera un bon souvenir de nos quelques jours dans le Siroua, de nos soirées de chants, de nos parties de Uno, du remède du Zit Zitoune, de nos cafés berbères partagés, de nos salades du midi sous la tente, du vent du Siroua, … Pour nous, tout cela fut neuf et magique. Pour Ali, c’est le quotidien. Nous saurons nous rappeler à son souvenir !

 

Fin du trajet dans la chaleur et les douleurs intestinales pour certains.

 

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